Avec La Part des Anges, le réalisateur britannique, Ken Loach nous livre une comédie insolite qui a remporté le Prix du Jury lors de la 65ème édition du Festival de Cannes.
Avec ce nouveau trophée, Ken Loach est devenu un habitué du Festival de Cannes puisqu’il a déjà remporté cinq prix tout au long de sa carrière. En 1990 et en 1993, il reçoit le Prix du Jury pour Hidden agenda et pour Raining Stone. En 2002, il remporte le Prix du scénario pour le drame social Sweet Sixteen et en 2006, il reçoit enfin la Palme d’or pour Le vent se lève. Ce cinéaste engagé, qui a fondé la vague néo-réaliste britannique avec les réalisateurs Mike Leigh et Stephen Frears, n’a finalement jamais laissé insensible le jury de ce prestigieux Festival du cinéma international. Un autre prix lui sera décerné le 20 octobre prochain, lors de la 4ème édition du Festival de cinéma à Lyon : le prix Lumière 2012 récompensant l’ensemble de son œuvre.
Dans La part des anges, le réalisateur âgé de 76 ans, reste fidèle à ses obsessions sociales, tout en plongeant son film dans des contrées beaucoup plus drolatiques que dans ses précédents long-métrages. Porté par un groupe de comédiens non professionnels, et nourris d’un argot écossais, ce 26ème long métrage parvient à maintenir l’équilibre entre divertissement et résonances sur une société en perdition, avec 1 million de jeunes au chômage en Angleterre.
Pour écrire le scénario, Paul Laverty est allé à la rencontre de plusieurs éducateurs sociaux s’occupant de jeunes en difficulté. C’est ainsi que le scénariste a rencontré Paul Brannigan, un jeune totalement paumé, qui va intégrer l’équipe d’acteurs pour endosser avec brio le rôle de Robbie dans le film.
Et justement, l’histoire est celle de Robbie, un jeune délinquant de Glasgow, qui, devenu père, décide de retrouver le droit chemin. Alors qu’il exécute des travaux d’intérêt général avec une bande de pieds nickelés, son éducateur Henry décide de les initier à l’art du whisky. Robbie se découvre un don insoupçonné pour apprécier les meilleures cuvées. C’est alors que les quatre compères décident de s’associer pour dérober un précieux whisky, que personne n’a jamais eu la chance de goûter, afin de le revendre à un amateur fortuné prêt à payer des millions pour une bouteille de cette précieuse liqueur.
Le titre de ce nouvel opus est à prendre au pied de la lettre puisque « La part des anges » est une expression qui décrit le petit volume d’alcool qui s’évapore inévitablement pendant son vieillissement en fût. Pour s’initier au secret de la dive bouteille, Ken Loach a fait appel à un spécialiste, Charles MacLean, à la fois conseiller technique et dégustateur professionnel des plus grands crus. MacLean a donc initié les acteurs du film afin qu’ils apprécient pleinement sans divagation cet élixir so british !
L’avis de Monsieur Mode : Deux ans après le décevant Route Irish, Ken Loach revient à ses premiers amours avec un feel-good movie revigorant sur fond de crise. Porté par une bande de comédiens amateurs bourrés de talent, La Part des Anges est un film simple, drôle et qui « ne se la raconte pas ». A consommer sans modération !
En attendant la sortie officielle de ce film en DVD, retrouvez les films cultes de Ken Loach sur la Fnac en suivant ce lien : http://www.fnac.com
Merci à Gaelle Myoux pour la rédaction de cet article
Très joli film de Ken Loach! Cette histoire originale, servie par des acteurs talentueux, est tout à la fois drôle et émouvante. Bravo!