Le réalisateur Ken Scott nous offre Starbuck, un petit bonheur cinématographique aux dialogues québécois délectables !
Starbuck a déjà tout cassé au box office du Québec, remportant plus de 3 millions de dollars et obtenant 3 Génie (équivalent du César canadien), dont celui du Meilleur Scénario pour Ken Scott et son scénariste Martin Petit. En France, il ne passe pas non plus inaperçu puisqu’il a remporté le Prix spécial du jury au dernier Festival de l’Alpes d’Huez.
Et pourtant, on s’attend à un humour potache et à des raccourcis limites tant le sujet peut prêter à sourire. Et finalement, on se retrouve devant un film drôle, enjoué et émouvant même s’il aborde un sujet délicat : les enfants nés sous X.
Avec une mise en scène simple et efficace, Starbuck se délecte comme une fable humaniste avec des dialogues piqués au vif à l’accent si moche mais tellement drôle de nos voisins canadiens. Starbuck repose aussi sur la qualité de son interprète principal, Patrick Huard, star de la comédie au Québec sur scène et à l’écran. Il incarne un personnage à la fois de looser sympathique et de poissard valeureux, dont la vie semble ne pouvoir être qu’une succession d’embrouilles et de galères dans le dédale du Mile End au Québec.
Pour créer cette histoire rocambolesque, les coscénaristes Martin Petit et Ken Scott (également réalisateur) sont partis d’un débat brûlant qui continue d’alimenter la polémique Outre-Atlantique : le donneur de sperme a droit à l’anonymat mais la progéniture ainsi née n’est-elle pas aussi en droit de connaître son géniteur ?
Starbuck raconte donc l’histoire d’un gars plutôt bonne pâte de 42 ans, David Wosniak, qui travaille dans la boucherie familiale. Un jour, on lui apprend qu’à l’époque où il avait l’habitude de donner du sperme pour se faire un peu d’argent, qu’il y a eu un problème à la clinique : il est le père biologique de 533 enfants. Une situation d’autant plus difficile à assumer qu’au même moment, David est poursuivi par une bande de gangster à qui il doit la somme de 80 000 dollars. Recherché par les (ses) 533 gamins, Starbuck, qui cache la réalité à sa compagne, elle-même enceinte, doit affronter une situation évidemment inédite.
Pour l’anecdote : le titre vient d’un taureau qui s’appelait lui même Starbuck, qui avait ensemencé 75% de toutes les vaches Holstein en Amérique du Nord dans les années 80. Il avait engrangé grâce à son sperme des dizaines de millions de dollars. Le titre est ainsi un clin d’œil (hommage) à ce vaillant animal.
Après un tel triomphe au Canada, le réalisateur Ken Scott est déjà en train d’écrire la version américaine de Starbuck qu’il mettra en scène dès cet automne. C’est avec Stephen Spielberg qu’il réalisera ce remake made in USA avec Vince Vaughn dans la peau de Starbuck.
L’avis de Monsieur-Mode : Tellement drôle avec une idée en béton, un scénario malin, des dialogues irrésistibles et une bande d’acteurs attachants, Starbuck est sûrement la comédie de l’été ! Si vous avez aimé les films canadiens, C.R.A.Z.Y et Le déclin de l’empire américain, vous allez adorer Starbuck !
En attendant la sortie officielle de ce film en DVD, retrouvez les films interprétés par Patrick Huard, Les 3 petits cochons et Nez rouge sur la Fnac en suivant ce lien : http://www.fnac.com
Merci à Gaëlle Myoux pour la rédaction de cet article
Petit film canadien très sympa, sans prétention mais avec beaucoup d’humour et de rebondissements. Je le conseille aussi pour passer un bon moment cinématographique!